mercredi 14 avril 2010

ORIGINES PAIENNES DES FETES CATHOLIQUES: LITHA – SAINT JEAN


Litha qui se célèbre la nuit du 21 juin, nuit la plus courte de l’année, vient du nom du mois du calendrier soli lunaire Anglo-Saxon à cheval sur nos actuels mois de juin, aerra litha, qui préccède litha, et de juillet, aefterra litha, qui suit litha, et signifie calme, paisible, puis par extension, navigable en rapport à la calme brise de cette période qui permet une navigation sûre.
Astronomiquement parlant, litha parfois aussi appelée Midsummer, correspond au solstice d’été, le jour le plus long de l’année, moment de la plus longue illumination, mais aussi, par conséquent, le point de départ du raccourcissement des journées.
Homme et Nature atteignent l’apogée de leur plénitude et s’en réjouissent, c’est la Fête de la Communauté. Le Dieu ayant porté les fruits de la Terre à maturité est couronné Roi, Seigneur du Soleil et de la Vie.
De grands feux honoraient le soleil mourrant.

Vers le 15 juin, prenaient fin les Vestalia, fêtes en l’honneur de Vesta, Déesse Romaine du foyer, servie par six prêtresses vierges appelées vestales, qui entretenaient continuellement un feu sacré, la Déesse étant également associée aux Flammes.
Les rites des Vestalia sont restés secrets si bien qu’on n’en connaît quasiment rien, hormis qu’elles débutaient autour du 10 et que les Matralia en étaient une étape.
Les Matralia était la fête de la Mater Matuta, Aurore, Déesse du matin, fatiguée de se lever de plus en plus tôt et à qui les matrones apportaient au temple des galettes symbolisant son fils le Soleil, pour l’aider. Puis, elles chassaient violemment une esclave, représentant l’obscurité, du temple.
Les Vestalia prenaient fin quand les vestales balayaient le temple et en jetaient les souillures au Tibre.
Le 24 juin, les Romains célébraient Fors Fortuna, déesse du Hasard, littéralement, « qui apporte la chance », en traversant ou descendant le Tibre, sur le bord duquel se trouvait son temple, dans des nacelles parées de fleurs et s’adonnaient à de copieuses libations…
Egalement surnommée Primigenia, littéralement « la première née » de Jupiter en fait, elle était à la fois la fille et la nourricière de ce dernier.

A la même date, les Chrétiens fêtes la naissance de Saint Jean-Baptiste, un cousin éloigné de Jésus, puisque qu’Elisabeth, sa mère et Marie sont cousines.
De huit ans l’aîné de son illustre parent, ascète, il prophétisait et finit par s’installer vers 27 après son cousin, sur les bords du Jourdain, où il baptisait à l’eau en rémission des péchés, prédisant que celui qui viendrait après lui baptiserait par le Saint Esprit et le Feu.
Il baptisa Jésus, le désigna Agneau de Dieu et lui donna ses propres disciples.
Peu après, en 28, Hérode Antipas le fit mettre en prison car, Jean-Baptiste critiquait le fait qu’il ait épousé Hérodiade, la femme de son demi-frère, union interdite par la Loi Juive.
Petite fille d’Hérode Le Grand, elle était donc également la nièce d’Hérode Antipas.
La fille d’Hérodiade et d’Hérode Philippe, Salomé obtint d’Hérode qu’on lui offrît la tête de Jean-Baptiste sur un plateau d’argent en récompense d’une danse qui subjugua le roi et ses convives lors de son anniversaire, autour du 19 août, elle l’offrit aussitôt à sa mère.
Notons tout de même qu’il est fort peu probable qu’une Dame du rang de Salomé se mit à danser de manière aussi lascive devant une telle assemblée…
Saint Jean-Baptiste comme Jésus symbolisait la Lumière, les feux en l’honneur du Soleil leur furent donc désormais consacrés.

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