Imbolc, qui se fête dans la nuit du 1° au 2 février, viendrait de im, in et de bolc, belly, signifiant littéralement « dans le ventre », parfois également traduit par lactation ou par lait des brebis, car ces dernières ont leurs petits à cette période, est une fête dédiée à la Déesse Mère qui se remet peu à peu des efforts consentis à la naissance du Dieu à Yule.
La Déesse Mère, qui redevient vierge, et le jeune Dieu Solaire sortent du Monde des Ombres libérés par l’Homme Noir, dont il sera question plus tard : c’est le retour de la Lumière.
Période de purification et de lustrations, les prémices du printemps se font sentir, on prépare et bénit les semailles, des petites galettes rondes à base de céréales rappelant le disque solaire sont consommées.
Les Romains célébraient les Lupercales, fêtes en l’honneur de Lupercus, de lupus le loup, époux de la Louve, mère adoptive de Romulus et de Remus.
Les Adeptes de ce Culte se déguisaient de peaux de loups, en portant des masques, puis ils tournaient autour des champs avec des flambeaux pour en éloigner les loups et protéger les troupeaux, ainsi que pour favoriser la fécondité de la Terre.
Ils déambulaient aussi dans la ville courant après les jolies jeunes femmes, les flagellant de lanières de peaux de chèvres pour leur garantir la fertilité.
Cette fête qui se situait autour du quinze, a quand même surtout été remplacée par la Saint Valentin, nous en retiendrons toutefois l’idée des déguisements et des déambulations dans les rues, d’où vient sûrement le Carnaval, de l’Italien carne, viande et levare, ôter, qui commence souvent à la Chandeleur, et annonce le Carême et ses privations.
La fête que les familles Romaines, qui conservaient les masques mortuaires de leurs ancêtres, respectaient sous l’égide du Pater Familias, était les Parentalia, pendant laquelle ils brûlaient une candela, torche faite de papyrus ou de corde utilisée surtout aux enterrements, en l’honneur de leurs ancêtres, car rappelons le, dans le Monde Antique, tout le monde allait aux Enfers. Les Parentalia avaient lieu en février, les Lemuria en mai.
Tous les cinq ans, avaient également lieu les lustratio populi, purifications du peuple, pendant lesquels on tournait autour de la ville avec torches et flambeaux pour la purifier ainsi que ses habitants.
Les torches sont remplacées par les chandelles dans les églises, d’où la Chandeleur.
Les Catholiques y célèbrent la présentation de Marie au Temple, ou les relevailles de Marie.
La Loi de Moïse prévoit qu’une femme est impure pendant les sept jours qui suivent la naissance d’un garçon, la circoncision ayant lieu le huitième, bizarrement, il n’existe pas de fête du 2 janvier pour célébrer la circoncision de Jésus qui est Juif rappelons le quand même...
La purification dure encore trente trois jours de plus. Bien entendu, pour une fille, la femme est impure pendant les quatorze premiers jours, deux fois plus longtemps et donc la purification prend donc soixante six jours !
Pendant toute cette période, elle ne peut se rendre dans aucun lieu sacré, ces quarante jours terminés, La « Vierge » Marie se rendit donc au Temple où Siméon prédit l’avenir de son enfant, lumière du Monde.
Le pape Gélase I°, celui qui réussit à rétablir face à l’empereur byzantin Anastase l’autorité des papes devant l’autorité des empereurs, substitua en 472 la Fête des Flambeaux, par Hypapante, qui signifie « ce qui vient au devant », pour commémorer la rencontre de Jésus et de Siméon au Temple, observée surtout par les chrétiens d’Orient. C’est au VI° siècle que le pape Serge I instituera pour toute la chrétienté sous le nom de Festa Candelorum, la fête des chandelles, pour célébrer la Purification de la Vierge.
On retrouve donc bien une fois encore une similitude, pour faire simple, la convalescence d’une mère qui vient de mettre un enfant au monde.
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