Yule est un terme toujours usité pour désigner Noël en Norvège et au Danemark (Jul), en Suède et en Islande (Yul ou Jul), Noël qui vient du Latin natalis, la naissance, qui donne natale en italien, nadal en provençal, naal en vieux français, est le premier Sabbat de l’année païenne.
Une étymologie tirée de la langue gauloise noio, nouveau et hel, Soleil est parfois avancée.
Célébré la nuit du 21 au 22 décembre, Yule correspond au solstice d’hiver, nuit la plus longue de l’année, date à partir de laquelle donc les jours commencent à se rallonger.
Solstice vient quant à lui du Latin solstitium, de sol, soleil et sistere, s’arrêter, se tenir, pour désigner ces périodes en Eté et en Hiver pendant lesquelles le Soleil semble stationnaire avant de reprendre sa course vers l’Equateur.
Symboliquement, on aidait le Soleil à reprendre sa course, la Déesse Mère, qui réside alors dans le Monde des Ombres, engendre le jeune Dieu Solaire.
Les festivités duraient douze jours.
Une bûche de chêne, symbole de vigueur et de robustesse était bénie et brûlée en hommage au Soleil renaissant. Les restes de cette bûche servaient à allumer celle de l’année suivante.
Le Monde Romain célébrait également ses Saturnales, du 17 au 24 décembre, fêtes en l’honneur de Saturne, Dieu de l’Age d’Or, pendant lesquelles les maîtres tombaient la toge pour revêtir la tunique propre aux esclaves.
Période qui voit les barrières s’effacer et les rôles s’inverser, ancêtre des Fêtes des Fous du Moyen-âge, les Angeronalies du 21 était particulièrement consacrées à la Déesse Angerona, Déesse peu connue, représentée avec un bandeau sur les yeux et un doigt sur les lèvres apparentée au Monde des Morts et dont la particularité est de faire « traverser les jours ou les périodes étroites », mais surtout d’introduire le Soleil.
La similitude avec la Déesse Mère est frappante !
Dans les deux traditions, pendant cette période, les convives échangeaient des présents en gage de bonne fortune et d’espoir pour l’an à venir.
Le 22 décembre, pour les Sigillaires, les Romains offraient, surtout aux enfants, des petits objets, rappelons que sigillum signifie entre autre figurine, statuette, ancêtres de nos poupées ?
Puis, le 25 venait Brumalia, fête du « Sol Invictus », ou le Soleil Invincible, reprenant le pas sur la Nuit, était vénéré.
Nous rejoignons ici le Culte de Mithra, surnommé « Sol Invictus », qui naquit de manière magique « comme un arbre vert tiré d’un rocher » le 25 décembre, le Mithraïsme fera partie d’un point particulier.
Par quelle coïncidence Le Sauveur, Lumière et Nouvel Espoir du Monde est-il né au solstice d’hiver ? Nous l’avons déjà dit : les voies du Seigneur sont impénétrables…pas tant que ça peut être…
Il est un point important à remarquer.
Les premiers chrétiens et les apôtres ne célébraient pas la naissance de Jésus, aucun commandement, ou écrit du Nouveau Testament ne demande de le faire d’ailleurs.
Plus encore, ils ne fêtaient aucun anniversaire, tradition païenne par excellence pendant laquelle on célébrait un individu avec des bougies, lui offrant vœux et cadeaux pour le prémunir des mauvais esprits.
Les Grecs pensaient qu’un esprit protecteur était attribué à chacun lors de sa naissance pour le protéger toute sa vie durant.
L’Esprit, ou le génie, est appelé Daîmon en Grec, sans connotation péjorative, mot qui a donné Démon dans notre langue, le fameux Démon de Socrate le guida toute sa vie !
Genius est le terme latin équivalent, car les Romains quant à eux, croyaient que l’individu était placé sous la protection du dieu du jour.
Fêter un anniversaire revenait pour les premiers chrétiens, et ce jusqu’au IV° siècle après Jésus Christ, à célébrer le Démon ou l’Esprit protecteur !
Si pour les chrétiens des quatre premiers siècles fêter un anniversaire est une aberration, il n’en reste pas moins que Jésus est né le 25 décembre, me dira-t-on.
Cette date n’est certes pas mentionnée dans les Ecritures, mais des indications peuvent nous renseigner, que disent-elles en fait ?
Pour commencer, rappelons qu’il était de coutume chez les juifs d’alors de sortir leurs troupeaux vers la Pâques, au début du Printemps, les bergers gardant continuellement leurs troupeaux à l’extérieur, ne les rentrant à l’étable qu’au mois de Heshvan de leur calendrier lunaire, le huitième mois, correspondant plus ou moins à notre mois d’octobre, période des premières pluies en Palestine qui se situent entre octobre et novembre.
Or, dans Luc, chapitre deux, verset huit, il est écrit qu’au moment de la naissance de Jésus : « il y avait dans la même contrée des bergers qui couchaient aux champs, et qui gardaient leurs troupeaux pendant les veilles de la nuit. »…et bien entendu, ceux-ci dormaient à l’extérieur, au cœur de l’hiver sous la pluie !
Jésus n’est pas né le 25 décembre, mais très certainement en Automne !
Je souhaiterais développer certains symboles de cette fête peut-être la plus célèbre du monde chrétien avec Pâques, en commençant par faire une parenthèse au sujet de la Déesse Ashera, plusieurs fois citée dans la Bible.
Ashera est à l’origine une déesse cananéenne, les Cananéens sont les ancêtres des Juifs. Déesse Mère de la fertilité, femme de El, qu’elle trompe avec Baal.
Elle était invoquée pendant la naissance des enfants et lors des plantations. L’Arbre lui était consacré car on lui attribuait la création de l’Arbre de Vie, et on la célébrait en dansant autour d’un arbre entouré sur le sol de bougies, décoré d’or et d’argent, de rubans, de figurines d’animaux.
Un arbre, un cocu, cela me rappelle quelque chose…
Quoiqu’il en soit, le Deutéronome précise au chapitre seize, verset vingt et un : « Tu ne te planteras point d'emblème d'Ashera, aucun arbre, auprès de l'autel que tu dresseras à l'Éternel ton Dieu ».
Même s’il est dans le salon, est pas à côté de l’Autel, l’Arbre de Noël n’est pas un symbole en odeur de sainteté chez les pairs des Chrétiens.
Les Celtes attribuaient un arbre à chaque mois de leur calendrier lunaire, bien qu’aucune source archéologique fiable ne le précise vraiment, il est admis que l’Epicéa était dédié au Solstice d’Hiver, Ailm, durant ce treizième mois de Ruis, le Sureau.
Cet arbre toujours vert était alors décoré entre autre de nos boules de noël.
Pour en finir, même si cela nous éloigne un peu du but premier de notre sujet, parlons tout de même du Père Noël, produit d’importation made in USA, appelé là-bas Santa Klaus, issu du Sint Niklaus des immigrés néerlandophones des premiers temps, « notre » Saint Nicolas, Saint Patron des enfants qui, entre autres miracles aurait ressuscité trois enfants.
Fêté surtout en Belgique, aux Pays-Bas, en Belgique et dans le Nord de la France, le 6 décembre, jour de sa mort en 343, à l’origine, il était vêtu de vert, mais un publicitaire de la compagnie Coca-Cola est passé par là, Monsieur Haddon Sundblom, en 1931, et Santa Klaus n’avait plus qu’à attendre Karl Marx...
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