lundi 18 novembre 2013

les origines de la bûche de noël

 
En France, et dans de nombreux pays d'Europe, il n'y a pas de repas de Noël sans bûche de noël.

Comme de nombreuses coutumes de la période de fin d'année, la bûche de noël tire très probablement ses origines d'un des rites païens liés à la célébration du solstice d'hiver. En ce qui concerne notre bûche, on parle beaucoup de la fête du feu (feu d'Yule), fête qui aurait été "adaptée" par les premiers Chrétiens (peut-être à l'origine de la Ste Luce ou Lucie ?).
Quoi qu'il en soit, à l'approche de la période la plus rude de l'hiver, il semble naturel de mettre en valeur le feu et le bois qui l'alimente, tous deux indissociables et garants d'un minimum de "confort".
Pendant plusieurs siècles, on a eu pour habitude, lors de la veillée de Noël, de faire brûler dans la cheminée une grosse bûche qui devait se consumer très lentement : durant au moins trois jours, si possible jusqu'au nouvel an et dans l'idéal jusqu'à l'Epiphanie ! C'était souvent l'occasion de rassembler tous les habitants de la maison (enfants, parents, grands-parents, domestiques) autour du foyer.
En Provence, la tradition voulait que ce soient le plus vieux et le plus jeune qui mettent la bûche dans le foyer !
 
La combustion de cette bûche et les rites associés étaient des gages d'une bonne année à venir :
  • on choisissait souvent un tronc d'arbre fruitier censé garantir une bonne récolte pour l'année suivante.
  • la bûche, qui devait être avoir été coupée avant le lever du soleil, était parfois décorée de feuillages et de rubans.
  • dans certaines régions, on plaçait autant de bûches dans la cheminée qu'il y avait de personnes dans la maison.
  • lors de l'allumage, la bûche était bénie à l'aide d'une branche de buis conservée depuis la fête des Rameaux.
  • lors de sa combustion, la bûche était, dans certaines régions, arrosée de vin afin d'assurer une bonne vendange ou de sel pour se protéger des mauvais sorts.
  • un feu avec beaucoup d'étincelles était la promesse de bonnes moissons pour l'été suivant.
  • on conservait souvent les cendres afin de préserver la maison de la foudre voire soigner certaines maladies.
 
L'évolution des moyens de chauffage et la disparition des grandes cheminées mettra progressivement fin à la coutume des bûches qui y étaient brûlées. Elle a parfois été remplacée par la présence dans la maison d'une petite bûche de bois décorée de bougies et de verdure et creusée pour contenir des friandises.La date de naissance du dessert qui a permis de continuer à célébrer symboliquement ce rituel varie selon les sources : certains évoquent sa création vers 1834 par un des ouvriers pâtissiers de La Vieille France à Paris, d'autres son invention vers 1945 par un pâtissier de la société Colibri et quelques-uns la tradition d'un "gâteau roulé de Noël" dans la région Poitou-Charentes depuis le 19ème siècle.


La tradition veut qu'une bûche de Noël soit réalisée à base de crème au beurre, mais depuis plusieurs années certains la préfèrent glacée ou "allégée" (avec peu ou pas de beurre). En ce qui nous concerne, nous sommes très traditionnalistes ! ;-)

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