L’Organisation des Nations Unies a publié un rapport soulignant les défis auxquels sont confrontés les peuples indigènes, décrivant leur situation comme ‘critique’ et affirmant que la reconnaissance de leurs droits territoriaux est essentielle à leur survie culturelle et physique.
La déforestation sur un territoire penan de Bornéo, en Malaisie.
© Andy and Nick Rain/Survival
Le rapport ‘La situation des peuples indigènes dans le monde’ affirme que ‘beaucoup de ces communautés sont actuellement au bord de ce que certains décrivent comme un génocide’, et met en évidence la menace particulière que représentent la construction des barrages et la déforestation pour l’exploitation forestière, les mines et les plantations de soja.La déforestation sur un territoire penan de Bornéo, en Malaisie.
© Andy and Nick Rain/Survival
Le rapport indique que ces projets entraînent souvent la destruction à grande échelle de l’environnement, introduisent des maladies comme le paludisme et la grippe, contre lesquelles de nombreux peuples indigènes ont une faible immunité, et provoquent l’expulsion forcée des peuples indigènes de leurs terres ancestrales.
Il fait écho au message du rapport de Survival ‘Le progrès peut tuer’, qui démontre que les politiques menées au nom du ‘progrès’ sont la plupart du temps synonymes de grande misère pour les peuples indigènes qui sont confrontés à la maladie, à l’obésité, au suicide, à la toxicomanie et à une espérance de vie réduite.
Le rapport des Nations Unies attire également l’attention sur les peuples indigènes qui vivent dans un ‘isolement volontaire’ et qui font face à la menace particulièrement grave de l’intrusion d’étrangers sur leur territoire. Le cas des bûcherons qui travaillent illégalement sur les terres des Indiens isolés au Pérou est notamment évoqué.
Il souligne également le taux de suicide particulièrement élevé des peuples indigènes comme les Indiens guarani, dont le taux était, entre 2000 et 2005, dix-neuf fois plus élevé que la moyenne nationale.
Le rapport examine les problèmes que soulève la création de parcs nationaux sur les territoires indigènes et rappelle l’arrêt rendu par la Haute Cour du Botswana selon lequel l’expulsion en 2002 des Bushmen de leurs terres ancestrales de la Réserve naturelle du Kalahari central (CKGR) était illégale.
Lors du lancement du rapport à Rio de Janeiro, le leader indigène Marcos Terena a dénoncé les ‘politiques paternalistes’ entourant les projets de développement qui ne respectent pas l’autodétermination des peuples indigènes.
http://www.survivalfrance.org
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire